Que la musique puisse se conjuguer à l’art de la marionnette, à celui de l’opéra de rue, du ballet, de la mise en scène, de la mise en espace et qu’elle puisse accueillir tous les voyages possibles vers tous les imaginaires.

Chacun de ces voyages est porté par un immense mouvement qui nous fait respirer avec le monde.
Ce mouvement peut-être aussi celui de la révolte : le refus de ce qui est figé, de ce qui ne bouge pas, de ce qui ne respire plus.
Vent debout n’est pas vent mauvais ! Alors, que ce 26^ème Festival de Labeaume en Musiques soit celui de l’ensauvagement et que le tumulte fasse fête !

À Cuba et au Brésil, avec la violoncelliste Ana Carla Maza et le Quartet Bahia, vers le Liban avec le Collectif Kahraba, vers Madagascar avec la chanteuse Landy Andriamboavonjy, vers Naples et le duo I Frangini ou Les Nouveaux Caractères…
À travers les écrits teintés par la folie du danseur Nijinsky et l’œuvre scandaleuse que fût en 1913 le Sacre du Printemps de Stravinsky.

A travers les mots incandescents de Louise Michel, figure de proue de la Commune se dressant contre toutes les injustices et féministe de la première heure.

En situant l’œuvre de Philip Glass et celle de John Cage, en miroir à celle de Berlioz. Haïs par les uns et portés aux nues par les autres, ils incarnent la fièvre créatrice de leurs époques respectives : entre controverses et batailles ardentes, du romantisme exacerbé à l’expérience du minimalisme.

Les pianistes Katia et Marielle Labèque, Fabrice Boulanger, Sébastien Jaudon, le compositeur et pianiste Didier Puntos, les Percussions Claviers de Lyon, Orphéon*la Compagnie Vocale, le metteur en scène Mathieu Lebot Morin, les danseurs ardéchois de Format, les jeunes pousses vocales de l’Ardèche méridionale, la batucada locale BamaHIA, uniront leurs talents et leur engagement pour le spectacle vivant en offrant un festival résolument tourné vers la création musicale et le geste partagé.

À Labeaume et au cœur de notre territoire.
Incarner.
Engager le corps : l’écoute et le mouvement.
L’espace et les espaces, le dehors et le dedans.

Philippe Forget, directeur artistique